13 de agosto de 2008

Sobre la guerra en Georgia: tres hipótesis

Es cierto, como dice Albert en su blog, que no hay buenos en la crisis del Cáucaso. Pero los hay peores que otros. Y además, todo depende del color de las gafas con que se mire el conflicto.

Vamos a dejar de lado las perogrulladas. Permítanme que comparta con ustedes algunas ideas y luego, si lo estiman oportuno, discutimos sobre ellas. Veo tres posibles "escenarios marco" o "frases resumen" de la situación en Georgia:

1.- Esta guerra no la quería nadie y se entró en ella casi de resbalón.

Lo de "entrar de resbalón en la guerra" es una frase que ya se aplicó en su día a la I Guerra Mundial. A los historiadores no les gusta, pues no les gustan las "casualidades". A mí tampoco, dicho sea de paso. Prefiero buscar causas para las guerras, planes de una de las partes que incluyesen una acción armada.

Pero veamos cómo surgió todo el conflicto. Un descripción cronológica y detalladísima la encontramos en el Nouvel Observateur. Un resumen de lo más relevante:
Julio:
- 4 : Le gouvernement ossète affirme que les forces géorgiennes ont déclenché une attaque contre l'Ossétie du Sud, faisant deux morts. Les troupes géorgiennes "ont simplement ouvert le feu en réplique" aux tirs rebelles, affirme le porte-parole du ministère de l'Intérieur.
La Russie accuse la Géorgie de s'être livrée à un "acte d'agression délibéré".

- 9 : La Russie et la Géorgie s'accusent mutuellement de survols militaires.

- 9-10 : Visite en Géorgie de la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, qui appelle à l'arrêt des violences en Abkhazie et en Ossétie du Sud.

- 10 : La Russie affirme que des avions de combat de ses forces aériennes ont "survolé" l'Ossétie du Sud afin d'"éviter une effusion de sang".
La Géorgie rappelle son ambassadeur à Moscou pour consultations. Elle menace de prendre une décision "unilatérale" en vue du retrait des soldats de la paix russes d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud, sans l'aval de la communauté internationale.

- 15 : La Russie et la Géorgie entament, chacune sur son territoire, des manoeuvres militaires, à proximité de leur frontière commune.

- 21 : L'Ossétie du Sud accuse les forces géorgiennes d'avoir enlevé la veille quatre de ses ressortissants. Selon Tbilissi, il s'agit de quatre personnes interpellées pour trafic de drogue.

- 25 : Une personne est tuée dans l'explosion d'une voiture provoquée par deux bombes télécommandées en Ossétie du Sud (gouvernement ossète).

Agosto:
- 1er : Six morts et sept blessés par des tirs provenant de positions géorgiennes, selon le gouvernement de la région rebelle. Tbilissi affirme que les Ossètes ont tiré les premiers.

- 3 : La Russie met en garde contre un conflit "de grande envergure" et accuse la Géorgie d'opérer des mouvements de troupes.

- 4 : Le vice-ministre russe des Affaires étrangères réaffirme son "inquiétude devant l'escalade des tensions provoqué par l'usage disproportionné de la force du côté géorgien", lors d'un entretien avec le vice-ministre géorgien des Affaires étrangères.

- 4 : L'Ossétie du Sud déclare poursuivre ses opérations d'évacuation d'enfants après de sanglants accrochages. Tbilissi dénonce une opération de propagande.

- 5 : La Russie affirme qu'elle ne pourra "rester à l'écart" si les tensions dégénèrent.

- 6 : Les deux parties s'accusent mutuellement d'avoir ouvert le feu dans des villages de la région.

- 7 : La Géorgie et l'Ossétie du Sud conviennent d'une rencontre après une journée d'affrontements qui ont fait une dizaine de morts.

- 8 : La Géorgie lance dans la nuit une offensive militaire contre l'Ossétie du Sud. Le Premier ministre russe Vladimir Poutine affirme que les "actes agressifs" de la Géorgie vont entraîner des "mesures de rétorsion". Des chars et des camions russes se dirigent vers l'Ossétie du Sud à partir de Vladikavkaz, la capitale de la république russe d'Ossétie du Nord.

- 9 : Le président géorgien Mikhaïl Sakhachvili déclare que son pays est en état de guerre. Le Parlement vote l'instauration de l'état de guerre pour une durée de 15 jours, alors que l'armée russe affirme avoir "libéré" Tskhinvali, la capitale de l'Ossétie du Sud.

- 10 : L'ambassadeur américain à l'ONU annonce qu'un projet de résolution de l'ONU demandant un cessez-le-feu immédiat va être présenté dans les prochaines heures. Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner arrive à Tbilissi afin de s'entretenir avec le président géorgien Mikheïl Saakachvili alors que la ville de Gori est attaquée "massivement" par l'artillerie et l'aviation russe.

- 11 : Alexandre Stubb, chef de la diplomatie finlandaise, et Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères français tentent une médiation pour stopper le conflit. Le secrétaire du Conseil de sécurité géorgien, Alexandre Lomaïa annonce que le président géorgien Mikheïl Saakachvili a signé un document contenant des "propositions de paix" et soutenu par l'UE. Le secrétaire d'Etat britannique aux Affaires européennes, Jim Murphy, indique que les ministres des Affaires étrangères du G7 tiendront une conférence téléphonique lundi après-midi. Une réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères de l'UE a lieu. La Commission européenne demande à la Russie de cesser immédiatement toutes ses actions militaires sur le territoire de la Géorgie.

Si seguimos este resumen, nos damos cuenta de que la teoría de la "guerra por casualidad" es medianamente plausible. Nadie quería una guerra, nadie la había planeado. La guerra fué, según esta narración, fruto de una mala gestión de la crisis.

2.- Georgia jugó al póker y perdió.

Este es el esquema de interpretación preferido de los rusos y sus afines. Quien escuche la emisora Russia Today sólo percibirá esta versión de la historia. En comentarios a mi post anterior, César nos hablaba de la incompetencia del presidente georgiano, una marioneta en manos de USA. Y les aseguro que César sabe de lo que habla. Conoce los asuntos rusos "sobre el terreno". Podemos decir que los medios españoles también se han apuntado, más o menos, a esta teoría. Y la izquierda europea.

Según esta hipótesis la guerra fué planeada por Georgia, limitada a Ostetia y "agrandada" por la inesperada intervención rusa.

3.- Rusia quiere mantener Georgia bajo su capa neoimperialista.

Es la interpretación más extendida en la prensa anglosajona, la cual prácticamente la da por la única válida. Les invito a leer el artículo de William Kristol en el New York Times, quien apenas se hace más preguntas que: "Will Russia Get Away With It?", "se saldrá Rusia con la suya?"

En un Editorial dominical escribía el Washington Post, que la actuación de Rusia respondía a la negativa de la OTAN en el pasado abril de reconocer a Georgia el status de "Aspirante" (Membership Action Plan). Rusia pretendería dejar claro a la OTAN que Georgia sería un miebro demasiado inestable y que lo mejor es que quede bajo su ámbito de influencia. El Washington Post incluso preveía una invasión total de Georgia y la imposición de un nuevo Presidente.


En la misma dirección se expresan los medios en el Reino Unido.

El ex-ministro británico para Europa, Denis MacShane opina, como William Kristol, que el ataque sobre Georgia forma parte del intento ruso por recuperar la política expansionista de la antigua Unión Soviética: "Once again, Russia threatens peace, stability, the rule of law and the rights of sovereign democracies on its border"; y así Rusia, de nuevo, se convierte en la gran amenaza para la paz, la estabilidad y la soberanía de los estados frontzerizos con ella.

El experto en asuntos rusos Owen Matthews opina que, a partir de ahora, Moscú intentará evitar cualquier gesto de occidente que suponga un acercamiento a las posturas OTAN, aumentando al mismo tiempo su influencia, por la fuerza si necesario, en los países limítrofes.

Algunos detalles que apoyan esta teoría los aporta Helene Cooper en el New York Times. Condoleeza Rice solicitó de Putin el máximo respeto a la integridad territorial de Georgia:
What did Mr. Putin do? First, he repudiated President Nicolas Sarkozy of France in Beijing, refusing to budge when Mr. Sarkozy tried to dissuade Russia from its military operation. "It was a very, very tough meeting," a senior Western official said afterward. "Putin was saying, 'We are going to make them pay. We are going to make justice.'"

Then, Mr. Putin flew from Beijing to a region that borders South Ossetia (...) The Russian message was clear: This is our sphere of influence; others stay out. (...)

"What the Russians just did is, for the first time since the fall of the Soviet Union, they have taken a decisive military action and imposed a military reality," said George Friedman, chief executive of Stratfor, a geopolitical analysis and intelligence company. "They’ve done it unilaterally, and all of the countries that have been looking to the West to intimidate the Russians are now forced into a position to consider what just happened."

Yo, particularmente, creo que una mezcla de las dos últimas tesis nos acerca a la verdad. El provincianismo de Mikheil Saakashvili y su servilismo a los intereses norteamericanos jugó en las manos de un Putin presionado por quienes desde las altas esferas rusas exigen un papel más relevante del país en su "zona de influencia". (no se pierdan al respecto el magnífico articulo de Huber!)

Y ustedes? Cómo lo ven ustedes? Se abre el debate.

5 comentarios:

Anónimo dijo...

¿Y si no se trata de un wargame sino de ajedrez? Me resulta inexplicable (patologías mentales aparte) que Georgia se lance a una guerra contra Rusia sin tener bazas militares: una fuerza capaz de operar y mantener el terreno ganado. Que parece ser lo que ha hecho, con el agravante de que ahora sí tiene enfrente una fuerza militar seria (las tropas rusas) que le obliga o a resignarse a renunciar a Osetia o a escalar en nivel de magnitud su propio esfuerzo militar. No tiene sentido.

A menos que lo que buscaba el presidente georgiano era precisamente la escena de cinco presidentes extranjeros confortándole, las declaraciones de Rice a su favor, la solidaridad (real) de Ucrania y Letonia, el susto en la OTAN y en las naciones periféricas (Ucrania, Rumanía, Armenia...), con intención de manejar políticamente esto último a favor de su postura y de su posición estratégica. No me parece mala jugada a cambio de renunciar a Osetia, región que de todos modos no controlaba ya de facto.

Luis I. Gómez dijo...

Bazán, esa última teoría tuya tiene muchos visos de ser, si no la verdadera, muy cercana a ella. Sí, muy de acuerdo con lo que escribes.

Sine Metu dijo...

El "Gambito de Osetia"

Carlos dijo...

Excelente post, Luis. Muy completo e ilustrativo.

Anónimo dijo...

No estoy de acuerdo con lo de "servilismo." El georgiano pudo haber pecado de ingenuo (en su momento le va apsar lo mismo a los taiwaneses con China), pero no de servil. Que tropas georgianas estén en Irak sólo significa que ellos se consideraban un verdadero aliado de Estados Unidos y Estados Unidos, como casi siempre lo ha hecho con sus aliados, lo dejó pagando. El escribir "servilismo" implica fuertemente que el georgiano, y su gente por agregado, se la tenían merecida, y eso no es cierto. El análisis me parece plagado de lugares comunes y no muy acertado. Aquí no hubo "entre la segunda y la tercera" alternativas. Aquí está Rusia flexionando los músculos, aprovechando los juegos olímpicos de pantalla, poniéndole un freno a los pusilánimes europeos de la NATO y a cualquier intento estadounidense en la zona, que Rusia considera "suya." Mientras más pronto entendamos que Putin ayuda a los terroristas iraníes así como invade Georgia, amenaza Ucrania y le bravuconea a los bálticos por la misma razón que Rusia eligió este camino, será mejor para todos: los rusos prefieren ser pobres pero temidos y con armas, que democráticos y occidentales. Entre imperio con miseria y dictadura, y democracia con prosperidad pero sin imperio, siempre optarán por el imperio.

Sergio Flores